Sur les traces du soldat VANNIEZ

L’Argonne , c’est la région autour de Verdun qui a été le théatre de sanglants affrontements durant la guerre 1914-1918. En me rendant au cimetière d’Escoeuilles, dans les Hauts de France, la tom de Victor Vanniez m’est apparue, et il y avait une inscription qui allait donner du sens à un road trip que j’avais préparé depuis quelques temps, en prenant soin de passer par les sites importants de cette région.

L’automne étant là, c’était également l’occasion d’un dernier road trip pour cette année et j’allais donc partir pour 3 jours et un peu plus de 1000 km avec ma fidèle Gypsy

Voici donc l’histoire supposée de Victor. Supposée car je me réfère aux différents documents trouvés sur les déplacements de son régiment, le 1er puis 118ème régiment d’artillerie lourde hippomobile. J’espère également pouvoir rencontrer des descendants éventuels.

Victor Vanniez est né à Escoeuilles le 23 novembre 1893 (d’après le registre d’état civil. Il y a donc une erreur sur sa tombe où il est noté 21novembre…). Il est cultivateur. A 21 ans, il est incorporable et rejoint le 1^er régiment d’artillerie à pied le 10 octobre 1912, sous le matricule 401 au titre de soldat de 2ème classe. Le service militaire dure à cette époque 2 ans et passera à 3 ans en 1913

Il mesure 1m79, les cheveux châtains et les yeux bleus, un visage osseux et le teint coloré,

et selon le niveau 3 indiqué sur sa fiche« possède une instruction primaire plus développée ».

En 1914, 8 Millions d’hommes âgés de 18 à 45 ans sont mobilisés.

Promu Canonnier de première classe le 22 février 1913 , il rejoint le 1^er régiment d’artillerie lourde hippomobile le 1^er juillet 1914, mobilisé à Douai, placé sous les ordres du chef d’escadron TOUSSAINT. Il aurait participé à de nombreuses campagnes

Vers la mi-juin 1915, Victor part probablement dans les Vosges pour participer aux combats qui s’y déroulent.
Il intègre le 118ème Régiment en novembre 1915. Fin février 1916, Victor rejoint le Fort de Souville, sous le commandement du colonnel Raynal pour contrer l’attaque de Verdun

Début juin, Les pilonnages sont incessants sur les forts de Vaux, Tavannes et Souville.
Victor trouve la mort le 4 juin dans le bois des hospices, à la veille d’une contre attaque française.

Le 7 juin le colonnel Raynal se rend avec ses hommes.